La base de données Diphuès est un outil de recherche, d’échange et de dialogue mis à disposition de la communauté scientifique internationale en open access. Pour consulter la base de données, suivez ce lien Diphuès – Iconothèque de l’hybride humano-végétal
Responsable : Stéphanie Derwael
Conception : CIPL, Stéphanie Derwael
Plaque Campana (British Museum, Inv. 1805,0703.306)
© The Trustees of the British Museum https://www.britishmuseum.org/collection
Mosaïque des Saisons, villa constantinienne de Daphné (Musée du Louvre, MA3444)
© Musée du Louvre (distr. RMN-GP) / Hervé Lewandowski https://www.photo.rmn.fr/
PRÉSENTATION
La base de données Diphuès rassemble quelques milliers de clichés de documents figurés d’époque romaine et parfois grecque ou byzantine, provenant d’une trentaine de pays. Ces documents sont de diverses natures : mosaïque, peinture murale, stuc, pierre, terre cuite, métal, os, textile, ou verre. Les images mises en ligne sont des outils de travail, affichés en basse résolution et ne pouvant faire l’objet d’une quelconque publication sans l’autorisation des auteurs ou instances muséales propriétaires des clichés.
L’iconothèque Diphuès s’inscrit dans le cadre des travaux de recherche menés par Stéphanie Derwael sur la végétalisation de la figure humaine dans le monde romain. Parfois discrètes, les figures humano-végétales des décors romains sont victimes de la dévalorisation moderne de l’ornement, et n’ont jusqu’à présent suscité que peu d’intérêt. Leur mise en série laisse pourtant entrevoir toute l’originalité et l’importance du phénomène de la végétalisation dans l’imaginaire romain.
L’iconothèque Diphuès s’articule autour de deux projets de recherche :
Axe 1 – La tête végétalisée (mise en ligne en 2023)
Le motif de la tête végétalisée a fait l’objet d’une thèse de doctorat, réalisée par Stéphanie Derwael en cotutelle entre l’Université de Liège (sous la direction de Thomas Morard) et Sorbonne Université (sous la direction de Gilles Sauron), et soutenue en 2016 en présence des professeur.e.s Vinciane Pirenne Delforge, Patrizio Pensabene, François Baratte et Michel Fuchs, membres du jury. La monographie issue de ce travail, La tête végétalisée dans les décors romains. Origine d’un thème ornemental, paraîtra aux éditions Brepols à la fin de l’année 2022. Cette recherche a permis de mettre en évidence les mécanismes plastiques, idéologiques et socio-économiques ayant présidé à la formation de la tête végétalisée et permis sa diffusion ainsi que le maintien de son utilisation dans le monde romain, afin d’aboutir à la restitution de la biographie culturelle du motif.
Axe 2 – Les Maîtres de la végétation (en cours d’élaboration – mise en ligne progressive dès 2024)
Le projet de recherche post-doctoral actuellement mené par Stéphanie Derwael dans le cadre de son mandat de Chargée de Recherches du F.R.S.-FNRS s’intitule L’hybride humano-végétal dans les décors et l’imaginaire romains. « Maître de la végétation » ou figure de l’altérité garante de l’ordre cosmique ? Les figures humano-végétales du monde romain y sont étudiées à la fois sous l’angle de leur végétalisation, et sous celui de leur hybridité, jusqu’à présent ignorée. Il s’agit de forces subversives de diverses natures, évoluant aux marges de l’espace civique et garantissant, par l’expérience de la transgression, la stabilité de l’ordre cosmique, concept central de l’idéologie romaine. Cette lecture inédite du motif repose sur une triple approche : l’examen formel et syntaxique des images (prises en compte, notamment, dans leur dimension spatiale), l’analyse de leurs contextes d’utilisation et des milieux socio-culturels dans lesquels elles apparaissent, et l’étude du sentiment de la nature. Cette recherche, qui s’appuie sur la confrontation des sources littéraires et matérielles, éclaire sous un angle nouveau le langage visuel des Romains, et soulève une problématique historique dont on mesure pleinement l’actualité. Celle du rapport de l’homme à la nature, du rapport entre nature et culture.
UN OUTIL EVOLUTIF & PARTICIPATIF
Pour toute demande ou tout complément d’information sur l’iconothèque Diphuès, ou pour signaler de nouveaux documents pouvant éventuellement être intégrés à la base de données, veuillez contacter Stéphanie Derwael.