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La catégorie de l’offrande en Grèce ancienne est extrêmement vaste. À la variété des types et des formes s’ajoute celle des matériaux et des techniques de façonnage, mais aussi, à un autre niveau, celle des contextes, des circonstances, des pratiques et des dispositifs. L’offrande est en effet au fondement du système établi par les communautés du monde grec pour entrer en communication avec une pluralité d’entités supra-humaines, et entretenir avec celles-ci de bonnes relations. Mais si, finalement, tout ou presque peut faire l’objet d’un don, on n’offre pas n’importe quoi, n’importe comment et à n’importe quel dieu. Quelles sont alors les raisons qui font qu’un dédicant va choisir d’offrir tel objet ou type d’objet plutôt qu’un autre ? Cette question rejoint celle, essentielle, du lien entre dédicant(s), divinité et offrande. Loin d’être neuve, cette problématique sera rencontrée ici à propos d’un ensemble matériel bien précis, celui des pinakes, le terme pinax désignant dans son acception moderne une tablette dédicatoire, le plus souvent en terre cuite, décorée d’une scène figurée peinte ou en bas-relief. Lors de cette rencontre, il s’agira, à partir de différents corpus, de s’interroger sur la nature, la fonction et la matérialité des pinakes en vue d’en préciser le statut par rapport à d’autres types d’objets offerts aux dieux ou aux héros. La comparaison entre les différents ensembles pourrait faire apparaître des particularités locales dans les pratiques dédicatoires. Mais, au-delà des variations, la question se pose aussi de savoir si l’on peut identifier certaines constantes, certaines qualités intrinsèques à cette catégorie d’objets que sont les pinakes.

Salle de l’Horloge, place du 20-Août, 7 (bât. A1).