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La fonction complétive

Le terme technique de « complément » remonte à la Grammaire générale de Beauzée (1767), qui le définit : « addition faite à un mot afin d’en changer ou d’en compléter la signification ». La grammaire scolaire applique tôt la notion au « complément d’objet direct » (COD) – indispensable, croit-elle, à l’emblématique accord du participe passé –, qu’il faudra savoir distinguer dès lors de l’« attribut », du « complément d’objet indirect » et d’une kyrielle de « compléments circonstanciels » (36 chez Grevisse), sans parler des hybrides « complément d’attribution » et « complément d’agent ».

Dans son exposé, Marc Wilmet entreprend de situer la fonction complétive par rapport aux deux autres que sont la fonction déterminative (dont relève le mal nommé « complément du nom ») et la fonction prédicative (dont relèvent l’attribut en prédication première et l’apposition en prédication seconde). Il trace ensuite une frontière nette entre des compléments nucléaires et des compléments linéaires de l’adjectif et du verbe, pour aboutir en fin de parcours à un reclassement des circonstants (les « circonstanciels » de la tradition) sur une base non plus sémantique mais syntaxique.

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