À quoi servait le papyrus ? À tout !
Les Égyptiens tiraient parti de la plante entière, depuis la couronne, gracieuse, dont on tressait des guirlandes destinées aux cérémonies religieuses, jusqu’à la racine qui servait de bois de chauffage et à partir de laquelle on confectionnait des objets familiers. En outre, la cendre de papyrus intervenait dans des compositions à usage médical destinées à soigner la calvitie, la constipation, l’insomnie, l’inflammation ophtalmique.
Avec la tige – qui peut atteindre jusqu’à 4 mètres – on tressait des objets d’utilisation domestique, des cordes, des mèches de lampe, des nattes, des corbeilles, des sandales. Certaines parties étaient mangées ou mâchées comme du chewing-gum. Les Égyptiens étaient appelés papyrophages. Ce n’était pas là une réputation usurpée à en croire de très récentes recherches.
En batellerie le papyrus était à la base de la confection de câbles et de voiles, il était employé comme calfatage, il servait même à la fabrication de bateaux.
En 1970 Thor Heyerdahl réussit la traversée de l’Atlantique depuis le Maroc jusqu’à la Barbade – après un premier échec – avec le Râ 2.