Une nouvelle matière : le parchemin

La tradition veut que la ville de Pergame, capitale du royaume des Attalides, soit à l’origine de l’invention du parchemin (gr. Pergamènè, chartès ou diphthera ; lat. charta Pergamena ou membrana). L’Égypte avait, au IIe siècle avant notre ère, décrété l’embargo sur le précieux papyrus à destination de cette ville dont la Bibliothèque risquait de porter ombrage à celle d’Alexandrie…

C’est à Pergame en tout cas que fut perfectionné le traitement des peaux d’animaux (mouton, chèvre, veau) qui devaient être spécialement traitées, amincies, assouplies, polies, blanchies et dont le côté poil devait être aussi lisse que le côté chair.

Matériau plus solide que le papyrus, le parchemin ouvrait aussi le champ à de nouvelles techniques de présentation et de décoration du livre. Il était parfois teinté en pourpre pour des manuscrits précieux et écrits en lettres d’or ou d’argent.

Pergame en Mysie

Parchemin tendu sur un cadre

Atelier de parcheminier. Miniature de Floriano
da Villola, XVe siècle (bibl. universitaire de Bologne)

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