Comment les livres résistent…

Aujourd’hui il n’est pas toujours facile pour les Institutions qui les abritent de conserver en bon état les papyrus. Tel texte d’Alcée, par exemple, s’est tellement détérioré qu’on ne peut plus déchiffrer tout ce que le premier éditeur avait lu, il y a 30 ans (d’où l’importance d’Archives photographiques, de surcroît numérisées).

Dans l’antiquité on était bien conscient du soin qu’il fallait apporter aux livres. Ainsi ce médecin militaire qui demande dans une lettre adressée à sa famille depuis Alexandrie où il est caserné d’épousseter et d’aérer ses livres de médecine en les sortant de leur niche (P. Ross. Georg. 3. 1, IIIe siècle).

Les livres de papyrus, particulièrement exposés aux attaques des insectes et à la moisissure sont protégés au moyen d’huile de cèdre (gr. kedrion elaion ; lat. cedrium). Cela leur donnait en plus une belle teinte blonde.

On glisse parfois le rouleau dans une enveloppe qui sera faite de parchemin. On abrite les rouleaux dans des coffres ou dans des boîtes (gr. kibôtos ; lat. capsa).

Les Archives Photographiques de Papyrologie
Littéraire du CEDOPAL, actuellement en cours
de numérisation

Un papyrus à la belle teinte blonde :
l'Empédocle de Strasbourg, récemment
identifié par A. Martin (P. Strasb. inv. G 1665-
1666 = MP3 356.11), fin du Ier siècle

Cratère avec représentation d'un coffret
pouvant contenir des livres de papyrus
(Würzburg, Martin-von-Wagner-Museum)

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