Le monde des livres dans l’antiquité classique

« De tous les instruments de l’homme, le plus étonnant est, sans aucun doute, le livre. Les autres sont des prolongements de son corps. Le microscope et le téléscope sont des prolongements de sa vue ; le téléphone est un prolongement de sa voix ; nous avons aussi la charrue et l’épée, prolongements de son bras. Mais le livre est autre chose : le livre est un prolongement de sa mémoire et de son imagination.

Dans César et Cléopâtre de Bernard Shaw, à propos de la bibliothèque d’Alexandrie, on dit qu’elle est la mémoire de l’humanité. Voilà ce qu’est le livre et encore quelque chose de plus : son imagination. Car notre passé, qu’est-il d’autre qu’une suite de rêves ? Quelle différence peut-il y avoir entre se rappeler des rêves ou se rappeler le passé ? Telle est la fonction que remplit le livre. »

J.L. BORGES, Le livre, dans Œuvres complètes, II
(Paris, Bibliothèque de La Pléiade, 1999), p. 736

Ch. BROUWER – J. MASEN, Antiquitatum et
Annalium Trevirensium libri XXV
, I (Liège, ex
Officina Typographica Ioannis Mathiae Hovii,
1670), pp. 104-105 (ULG, CICB)

BROUWER – MASEN, op. cit., p. 105. Relief
de Neumagen, aujourd'hui disparu.
Gravure de Caspar Merian

J.L. BORGES, Œuvres complètes, II (Paris,
Bibliothèque de La Pléiade, 1999)

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