Le volumen

C’est essentiellement d’après l’écriture (toujours des capitales) que l’on parvient à dater les papyrus littéraires.

Les textes se présentent sans aucune division entre les mots (scriptio continua) et la ponctuation – quand il y en a – est rudimentaire et le restera longtemps. Les accents n’apparaîtront que peu à peu à l’époque hellénistique et il faut attendre le début de l’époque médiévale (et l’écriture minuscule) pour les voir utilisés systématiquement.

Avec le Commentaire à un texte orphique trouvé à Derveni, le plus ancien livre grec remonte au IVe siècle avant J.-C. et est à peine postérieur à la mort de l’auteur, Timothée de Milet (450-350), poète au style baroque qui a contribué à renouveler le lyrisme. Le papyrus a conservé un extrait des Perses, ainsi qu’un nome citharédique (poème en l’honneur d’Apollon), genre que Timothée a développé.

Inscription grecque dont les lettres sont
alignées horizontalement et verticalement
(stoichèdon) (IG I 3 Attique 52, face A = Paris,
Louvre, MA 856, 434/433)

Papyrus orphique de Derveni (MP3 2465.1),
vers le milieu du IVe siècle avant notre ère

Papyrus des Perses de Timothée (P. Berol.
inv. 9875 = MP3 1537), début ou milieu du IVe
siècle avant notre ère

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