Les ostraca

La papyrologie étudie aussi les textes transmis sur des matériaux autres que le papyrus, pourvu que ces supports « soient facilement transportables ». Il s’agit essentiellement des ostraca et des tablettes.

L’ostracon est un tesson. Le mot est à l’origine du terme ostracisme car c’est sur de semblables morceaux de vases qu’on écrivait le nom de celui que l’on décidait d’éloigner d’Athènes pour des raisons politiques.

Ces débris de poteries et, parfois, éclats de calcaire n’étaient évidemment pas destinés à garnir les rayons d’une bibliothèque, mais ils faisaient office de papiers personnels où l’on écrivait (avec la même plume et la même encre que sur les papyrus) des textes littéraires, quelques pensées que l’on tenait à méditer ou un poème de Sappho qui plaisait particulièrement.

Ostraca qui ont servi à bannir notamment
Thémistocle (Athènes, Musée de l'Agora),
Ve siècle avant notre ère

Anthologie notée sur un ostracon
(O. Berol. inv. 12319 = MP3 1567),
IIIe siècle avant notre ère, Philadelphie

Poème de Sappho noté sur un ostracon
(PSI 13.1300 = MP3 1439),
IIe siècle avant notre ère

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