Comment les livres disparaissent (suite)…

  • Si, pour des raisons philosophiques, religieuses, politiques, l’homme met volontairement le feu aux œuvres qui le dérangent, l’incendie s’appelle autodafé. Le premier, hélas !, eut lieu dans l’Athènes du Ve siècle, quand on brûla les livres de Protagoras d’Abdère jugés subversifs. Les Maximes capitales d’Épicure connurent le même sort. Cela aussi est de toutes les époques ;
  • lors des guerres, au mieux les livres changent de patrie. Au pire, quand ils ne font pas partie du butin, les livres sont détruits ;
  • livres au hasard des transports qui font naufrage ;
  • livres au hasard des cadeaux diplomatiques ;
  • livres volés qui disparaissent des bibliothèques.

L’inscription qui a conservé le règlement de la Bibliothèque de Pantainos à Athènes rappelle l’éternel souci des bibliothécaires. Plus tard on enchaînera les livres avant de leur coller une pastille magnétisée.

« Aucun livre ne sera emprunté, car nous l’avons juré ; la bibliothèque sera ouverte de la première à la sixième heure. » (Athènes, Musée de l’Agora, n° I, 2729) ;

Fahrenheit 451, nouvelle de Ray Bradbury
publiée en 1953, puis adaptée au cinéma
par François Truffaut en 1966

Le Titanic, qui fit naufrage
dans la nuit du 14 au 15 avril 1912

Règlement de la Bibliothèque de Pantainos à
Athènes (Athènes, Musée de l'Agora,
n° I. 2729), époque de Trajan (98-117)

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