Comment les livres disparaissent (suite)…

  • livres qui finissent en cartonnage de momies ou en renforcement des reliures ;
  • livres, enfin, qui doivent faire face à l’éponge et au grattoir qui les guettent pour les effacer ou les transformer en palimpsestes. Effacer un texte pour y écrire un nouveau (palinpsaô) est une pratique assez courante à partir du VIIe siècle, mais le palimpseste existe déjà dans l’antiquité.

Pour récupérer les textes primitifs des palimpsestes on a d’abord eu recours à des procédés chimiques (emploi de la noix de galle), puis physiques (éclairage ultra-violet et infra-rouge). Aujourd’hui les spécialistes utilisent des procédés très sophistiqués rendus possibles grâce aux progrès de l’imagerie électronique.

Conclusion :

« Le mieux, c’est de tout garder dans sa cervelle où personne n’ira chercher »
(Ray Bradbury, Fahrenheit 451).

Reconstitution, par G. Bastianini et Cl. Gallazzi,
du pectoral funéraire d'où est extrait le
fameux "Posidippe de Pella"
(P. Mil. Vogl. 8.309 = MP3 1435.01)

Un papyrus palimpseste : ce volumen de
l'Iliade a été réutilisé, après lavage à l'éponge,
pour un reçu de payement daté de 215
(P. Mich. 6.390 = MP3 625)

Un exemple de l'utilisation de l'imagerie
numérique pour déchiffrer un palimpseste
(J. IRIGOIN, Pour la Science,
256 [février 1999], p. 61)

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