Comment les livres antiques viennent jusqu’à nous? (suite)

Les fouilles des ruines des villes et des villages amènent régulièrement une riche moisson de textes. Au printemps 1988, dans l’oasis de Dakhleh, à la recherche de l’ancienne cité romano-byzantine de Kellis, les archéologues firent la découverte d’un véritable codex de fines tablettes de bois portant plusieurs discours d’Isocrate (436-338).

Les plus grands pourvoyeurs de papyrus restent les tas de détritus amoncelés depuis toujours que les paysans égyptiens utiliseront plus tard comme fertilisant pour leurs cultures. Plusieurs milliers de textes proviennent de ces décharges antiques.

Le lieu d’origine (où le livre a été écrit) n’est pas nécessairement le même que le lieu de provenance (où le livre a été trouvé) car les livres voyagent. Les fantômes des livres retrouvés à Aï Khanoum, avec d’autres produits d’importation proprement occidentaux, sont peut-être séparés de leur lieu de production par 5000 ou 6000 km !

L'Isocrate de Kellis (P. Kell. III Gr. 95 = MP3
1240.03), milieu du IVe siècle de notre ère

Lieu de découverte de l'Isocrate de Kellis

L'"Anonyme de Londres" (P. Lit. Lond. 165 =
MP3 2339), retrouvé en Égypte, mais
peut-être écrit en Asie Mineure

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