Comment les livres antiques viennent jusqu’à nous? (suite)

Si l’origine n’est pas toujours sûre, il arrive que la provenance aussi soit douteuse. C’est parfois le cas des papyrus achetés chez les marchands qui ne révèlent pas volontiers leur filière d’approvisionnement.

Les « fournisseurs » font jouer la loi de l’offre et de la demande pour obtenir un meilleur prix. Il arrive même qu’ils essaient d’écouler un faux (très mal imité). Moins rarement, ils coupent le fragment en plusieurs morceaux… qui, au hasard des achats, se retrouvent dans des collections différentes. Et ce n’est que bien plus tard, après la publication de ces morceaux, que les papyrologues parviennent à reconstituer l’ensemble. Le puzzle est un des grands plaisirs de la papyrologie !

Faux identifiés par U. HORAK, Tyche 6 (1991)
pp. 91-98 et pll. 4-8 (ici, pl. 5)

Un morceau de ce papyrus homérique du IIIe
siècle est conservé à Alexandrie, d'autres à
Berlin (P. Alex. inv. 80 + P. Berol. inv. 7116 +
7117 + 7119 = MP3 707)

Un puzzle

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