Et si on déroulait un livre? (suite)
Dans le même but de protéger le rouleau, on plaçait, au début, une première feuille ou prôtokollon (d’où le fr. protocole) et, à la fin, une dernière feuille (eschatokollion), parfois attachées avec les fibres verticales à l’intérieur.
Le texte s’organise en colonnes (gr. selis ; lat. pagina) dont la largeur et la hauteur varient selon le genre d’œuvre, l’époque, le souci esthétique. Elles sont écrites sans tenir compte des joints entre les feuilles et peuvent comporter jusqu’à une cinquantaine de lignes.
Dans certains rouleaux l’alignement des colonnes est impeccable. Dans d’autres, le scribe s’est déporté vers la gauche un peu plus à chaque ligne (loi de Maas). Il a succombé à une tendance que l’on rencontre assez souvent dans les rouleaux : l’absence de réglure (qu’on ne trouvera que plus tard sur le parchemin) et la position de celui qui écrit pourraient l’expliquer.