Le volumen (suite)

Tout désigne ces deux livres, un Homère et un Hésiode, comme des éditions de grand luxe : de larges marges, supérieures et inférieures, un entrecolonnement ample et bien marqué, une écriture majestueuse, une mise en forme particulièrement soignée, surtout dans le premier, où les lignes se présentent dans le même alignement d’une colonne à l’autre, ce qui n’est pas toujours le cas.

Connu sous le nom d’Iliade d’Hawara, d’après le lieu de la trouvaille, ce rouleau contenait le 2e chant du poème, peut-être aussi le 1er. C’est un ouvrage important pour la connaissance des travaux effectués à la Bibliothèque d’Alexandrie. Il a conservé, en effet, des scholies (notes marginales ou interlinéaires) comportant des variantes d’Aristarque, où le nom de ce savant apparaît plusieurs fois, et des signes dans la marge, qui remontent à la philologie alexandrine. Ces signes sont l’obèle (-) marquant une condamnation et la diplé (>) renvoyant à une note du commentaire.

Sous le titre final le correcteur a mis son paraphe, sa tâche une fois terminée : c’est-à-dire di(ôrthôtai), « a été corrigé ».

Dernière colonne de l'"Homère d'Hawara",
avec titre final et paraphe du correcteur
(Bodl. Libr. inv. Gr. class. a. 1 (P) = MP3 616),
IIe siècle de notre ère

Hawara

Catalogue d'Hésiode (P. Oxy. 17.2075, fr. 1 =
MP3 516), II/IIIe siècle, Oxyrhynchus

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