Le volumen (suite)

Jusqu’ici il n’a été question que de livres de poésie. Dans les ouvrages en prose la dimension de la colonne n’est plus tributaire de la longueur du vers et cela entraîne une répartition toute différente du texte et une « mise en colonne » plus libre.

Ce qui caractérise une colonne c’est avant tout le rapport Hauteur x Largeur. Les plus beaux rouleaux grecs ont des colonnes hautes et étroites, telles que H = L x 3 ou même H = L x 4.

Ce volumen du Phèdre de Platon, où la H (15) = L (5) x 3, en est un bon exemple.

Les éditions des orateurs et des historiens en particulier présentent souvent des colonnes très étroites. Dans ce volumen de Démosthène il y a une dizaine de lettres en moyenne par ligne.

Le Phèdre de Platon
(P. Oxy. 17.2102 = MP3 1400.1, antea 1402),
fin du IIe siècle, provenant d'Oxyrhynchus

Le discours Sur la fausse ambassade
de Démosthène (P. Oxy. 8.1182 = MP3 295),
IIe siècle, Oxyrhynchus

Une colonne très large d'une copie personnelle
de la Constitution d'Athènes d'Aristote
(P. Lit. Lond. 108 = MP3 163),
fin du Ier siècle de notre ère

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