La lutte finale (suite)…

Le rouleau de papyrus se laisse distancer :

  • il est plus fragile ;
  • il offre moins de surface à écrire ;
  • il se prête mal à une consultation continuelle et à des retours en arrière ;
  • il est décoratif mais peu pratique.

IVe-Ve siècles : la suprématie du codex sur le rouleau est un événement capital dans l’histoire du livre, autant que la découverte de l’imprimerie par Gutenberg. Ce fut aussi un moment important dans la transmission des textes car cette victoire a permis la survivance des littératures anciennes.

Ce furent aussi les siècles de tous les dangers, car on dut alors recopier sur codex de parchemin – donc sur matériau durable – les vieux rouleaux de papyrus abîmés. Ce fut aussi hélas ! le moment douloureux du choix des livres à retranscrire. Ceux qui avaient le tort de n’être plus les « best-sellers » de l’époque furent sacrifiés. Et c’est ainsi que disparurent tant d’œuvres grecques et latines. Absentes des manuscrits médiévaux, certaines d’entre elles ne survivent aujourd’hui que par le miracle des papyrus retrouvés.

DÉMOSTHÈNE, Sur la couronne, 49-56,
IIIe siècle, codex en parchemin
(P. Ant. 1.27 = MP3 280)

JUVÉNAL, Satires, VII, 149-198,
avec scholies grecques et latines, codex
en parchemin des environs de 500
(P. Ant. s. n. = MP3 2925)

Saint Luc recopiant le contenu d'un rouleau sur
un codex (miniature du manuscrit de
Raban Maur, De Universo, Abbaye de
Monte Cassino, XIe siècle)

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