Le codex…

C’est encore Pascal Quignard qui évoque les possibilités presque infinies de mise en page qu’offre le codex par comparaison au volumen.

Les deux plus anciens fragments de codex en parchemin, grec comme latin, trouvés en Égypte, ont probablement une origine romaine.

Un feuillet entier d’une pièce perdue d’Euripide, Les Crétois, permet d’apprécier le soin apporté à la mise en page. Son format de poche (11.5 x 14.5 cm) pourrait faire penser aux pugillares membranei (« livres qui tiennent dans la main », littéralement « dans le poing  » ) que Martial vante tellement.

Du plus ancien codex de parchemin latin connu jusqu’ici il ne reste qu’un modeste fragment de feuillet daté de l’an 100 de notre ère et conservant une œuvre historique inconnue traitant sans doute des guerres macédoniennes de Rome. On ne peut donc tirer aucune conclusion sur le nombre de colonnes à la page, sur la quantité de texte contenu dans une page ni, a fortiori, sur le format du livre.

Pascal QUIGNARD, Liber, le XVIIe des
Petits traités, I
(Paris, Gallimard, 1997, coll. Folio, n° 2976)

EURIPIDE, Les Crétois, IIe siècle,
Hermopolis, codex en parchemin
(P. Berol. inv. 13217 = MP3 437)

De bellis Macedonicis, vers 100,
codex en parchemin
(P. Oxy. 1.30 = MP3 3000)

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