Les livres illustrés (suite)…

Le « Dioscoride de Vienne » (Vindob. med. gr. 1) est un luxueux herbier de grande dimension qui a été réalisé vers 512 pour Juliana Anicia, fille de l’empereur Olybrius, pour la remercier d’avoir fait construire une église dans la banlieue de Constantinople. C’est la copie somptueuse d’une version remaniée du traité médical rédigé au Ier siècle de notre ère par le médecin Dioscoride.

Ce codex de parchemin comporte sur 492 folios 392 illustrations en pleine page et 87 autres dans le texte. Les représentations de plantes sont d’une grande précision et de toute beauté, les peintures des œuvres en annexe sont très réalistes : l’une d’entre elles illustre un traité sur les morsures de serpents et les remèdes appropriés.

Le livre s’ouvre sur plusieurs frontispices en pleine page dont un portrait de l’auteur en train d’écrire sur un codex tandis qu’un peintre est occupé à dessiner d’après nature la célèbre mandragore tenue par une jeune femme, personnification d’ Épinoia, la Réflexion (f° 5 v).

Dioscoride écrit, tandis que Cratévas peint
dans le "Dioscoride de Vienne" (Vienne,
Österr. Nationalbibl., Cod. med. gr. 1, f° 5v)

L'absinthe, Artemisia absinthium L., dans le
"Dioscoride de Vienne" (Vienne, Österr.
Nationalbibl., Cod. med. gr. 1, f° 22v)

La carotte, Daucus carota L., dans le
"Dioscoride de Vienne" (Vienne, Österr.
Nationalbibl., Cod. med. gr. 1, f° 312r)

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