Diffusion et circulation du livre (suite)…

La diffusion des livres est d’abord une affaire de cercles privés et d’amis.

  • Le manuscrit, pièce unique et précieuse, se transmet de main à main. L’auteur laisse aller son texte (c’est le sens de gr. ekdidômi, lat. edere ; d’où ekdosis, editio, fr. édition) en autorisant lecture et reproduction afin de le faire connaître. Sans doute conserve-t-il l’original qu’il peut retravailler pour en fournir, éventuellement, une nouvelle rédaction qui devient une édition révisée.

De cette distribution en petit comité on passera vite à la diffusion dans le grand public.

  • Il arrive que le copiste vende les exemplaires qu’il confectionne lui-même. Il se fait alors libraire. Un même mot librarius les désigne d’ailleurs parfois.
  • Un autre intermédiaire entre auteur et lecteur est l’éditeur, responsable de la qualité du travail de ses copistes. Atticus joua ce rôle pour Cicéron : il révisait le travail et s’occupait du « service de presse » de l’époque en organisant des séances de lecture et en assurant la distribution des œuvres.

Mosaïque des philosophes de Pompéi (Naples,
Musée Archéologique National inv. 124545)

Cicéron

CICÉRON, Lettres à Atticus, dans le tome II
de l'édition de Lyon, Sumptibus Sybillae a
Porta, 1588 (ULg, Bibliothèque de Langues et
Littératures Classiques)

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