Diffusion et circulation du livre (suite)…
Les livres aussi voyagent.
C’est au IVe siècle avant notre ère que remonte le plus ancien témoignage d’un commerce organisé : on sait, d’après Xénophon, qu’Athènes exportait des livres vers les colonies grecques du Pont-Euxin.
Il y a place aussi pour l’initiative privée : Hermodoros, le disciple et collaborateur de Platon, transporte les œuvres de son maître en Sicile pour les vendre.
Chez les poètes romains, on trouve une satisfaction unanime devant la large diffusion réservée à leurs œuvres :
- Horace se réjouit que ses poésies soient lues sur les bords de la Mer Noire, mais aussi dans les régions du Rhône et de l’Èbre (Odes, II, 20, 13-20) ;
- Ovide se console en exil de savoir qu’il est lu du Levant au Couchant (Tristes, IV, 9, 21) ;
- Martial est fier de son succès international, surtout de l’accueil que rencontrent ses livres à Vienne sur le Rhône, où il est lu par tous, sans distinction de générations et de sexes (I, 1, 2 ; V, 13, 13 ; VII, 88).