Bibliothèques privées (suite)…

  • Pour ceux qui ne pouvaient s’en procurer en librairie il restait les bouquinistes. Dans le port de Brindisi, Aulu-Gelle avisa des paquets de livres grecs « sales d’avoir été longtemps négligés et (qui) avaient une allure et un aspect repoussants » : il en acheta beaucoup tant le prix était dérisoire ! (IX, 4, 1-5)
  • Les vieux livres rares avaient aussi leurs amateurs et l’antiquariat se développa. Avec des pratiques peu recommandables pour satisfaire les bibliophiles : on plongeait les livres neufs dans un tas de grains de manière à leur faire prendre la patine des anciens et on les vendait comme tels (DION CHRYSOSTOME XXI, 12).

Il y eut bientôt une mode – un snobisme ? – qui consista à avoir sa bibliothèque : les moralistes et satiristes romains se sont abondamment moqués de ces bibliomanes trop souvent dépourvus de culture et dont « les livres ne servent qu’à orner la salle à manger » … « aujourd’hui, comme les bains et les thermes, la bibliothèque est devenue l’ornement obligé de toute maison qui se respecte… » (SÉNÈQUE, De tranquillitate animi, IX, 4, 7).

Brindisi, dans le sud de l'Italie, sur la côte
Adriatique

Un antiquariat aujourd'hui

Sénèque

Précédent

– 70 –

Suivant