Jeremy Hamers est Docteur en Arts et sciences de la communication de l’ULg où il a été nommé Premier assistant en janvier 2013. Depuis sa recherche doctorale sur la représentation documentaire des années de plomb allemandes, Jeremy Hamers a consacré une part de ses travaux à l’analyse de représentations visuelles, essentiellement non fictionnelles, d’actes de violence en contexte de lutte politique (attentats, grèves violentes, enlèvements, séquestrations, auto-immolations, etc.). Ces travaux visent pour la plupart à identifier les enjeux idéologiques et politiques des représentations d’actes violents et, corollairement, à requalifier une série d’événements auxquels une majorité des médias généralistes imposent d’ordinaire un discours disqualifiant et dépolitisant. Ce travail a aussi accordé une place grandissante aux textes et images produits « de l’intérieur même » de la lutte violente et qui en livrent des récits articulant expérience sensible et autoréflexion politique. Parallèlement, ses recherches (en collaboration avec Grégory Cormann – ULg) sur l’œuvre cinématographique, littéraire et philosophique d’Alexander Kluge, et plus particulièrement sur la place qu’y occupe la notion de « sentiment », l’ont aussi conduit à s’engager dans une relecture de quelques héritiers, au sens large du terme, de la théorie critique (H-M. Enzensberger, P. Sloterdijk e.a.) qu’il confronte à différentes formes d’art dit engagé.