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Laurent Van Eynde
Université St-Louis
Présentation

Né en 1967, Laurent Van Eynde est Docteur en philosophie. Il est Professeur à l’Université Saint-Louis – Bruxelles et Professeur invité à l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse). Il a également été Professeur invité à l’Université de Lausanne.

Fondateur et Directeur du Centre Prospéro – Langage, image et connaissance, il dirige également l’École des sciences philosophiques et religieuses. Après avoir été Doyen de la Faculté de Philosophie, Lettres et Sciences humaines, il est aujourd’hui Vice-Recteur à la recherche de l’Université Saint-Louis – Bruxelles.

Sa thèse de doctorat, consacrée aux rapports entre l’esthétique et la Naturphilosophie chez Goethe, dans la perspective d’une lecture phénoménologique (conjoignant les influences de Husserl et de Maldiney, notamment) traduit le positionnement de ses recherches au croisement de la philosophie moderne et de la philosophie contemporaine. C’est ainsi qu’il a conduit des recherches à la fois sur la performativité du poïétique dans le premier romantisme allemand et sur la phénoménologie de l’imagination, en situant au foyer de ce double travail la question anthropologique. La poursuite de cette enquête anthropologique l’a conduit à explorer le champ de la phénoménologie clinique. Au départ de celle-ci, et dans une inspiration binswangérienne, il a développé des analyses sur les formes poétiques et romanesques de l’humain (Heinrich von Kleist, Thomas Mann, Emil Staiger), prolongeant ainsi l’élaboration d’une philosophie concrète de l’imagination comme contribution à une anthropologie philosophique. La méthode de recherche consiste donc ici à croiser sans cesse travail concret sur les formes d’invention littéraires et philosophie fondamentale de l’imagination. C’est ainsi que se sont développées des recherches simultanées sur le théâtre shakespearien et les philosophies de l’imagination de Castoriadis et de Bachelard.

Il se consacre désormais à l’élaboration d’une philosophie de l’image et de l’imagination à partir de la donnée concrète de l’image cinématographique. Après un premier travail portant sur la forme de l’image pure et sa réflexivité dans le cinéma d’Alfred Hitchcock, il élabore actuellement une philosophie du western classique qui lui permet d’articuler à sa question anthropologique de base les perspectives de l’esthétique, mais aussi de la philosophie politique et sociale et de la philosophie de l’histoire. La prochaine étape consistera en une analyse systématique de l’image équivoque au cinéma, à travers les genres du western, du film noir et du cinéma fantastique hollywoodiens.