Giuliano da Sangallo et les fortifications toscanes dans le Carteggio de J.W. Gaye

L’article, fondé sur l’analyse d’une quarantaine de documents épistolaires tirés du Carteggio inedito d’artisti dei secoli XIV, XV, XVI de J. W. Gaye, entend offrir un éclairage sur le recours à l’expertise dans le domaine de l’architecture militaire en Toscane au début du Cinquecento : quels sont donc les contours de cette vertu (virtù) que, dans ses Vite de’ più eccellenti pittori, scultori e architettori, l’historiographe arétin Giorgio Vasari reconnait à Giuliano da Sangallo ? Quelle valeur (valore) les hommes du temps accordent-ils à ses savoirs et savoir-faire, et par quels mots les désignent-ils ? Comment, pourquoi, par qui et dans quelles limites ceux-ci sont-ils sollicités ? Alors que les propos vasariens mettent en exergue l’exceptionnel talent de Sangallo, plusieurs échanges relatifs aux interventions menées dans les places-fortes toscanes entre 1500 et 1512 révèlent la concurrence entre les compétences reconnues aux différents intervenants que sont l’architecte, les hommes d’armes et les dirigeants (commissaires, Dix de Balie et le gonfalonier Piero Soderini).

Miesse, H., « ‘Il valore della solita virtù di Giuliano’. Giuliano da Sangallo et les fortifications toscanes dans le Carteggio de J.W. Gaye » dans D’Errico, D., Castiglione, G.  (dir). Les Experts avant l’expertise. Une généalogie du conseil et du recours à l’expérience, Paris, Classiques Garnier (Constitution de la Modernité, 22), 2020, p. 39-55.

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