Le codex (suite)…

Le livre manuscrit est une production artisanale, toujours unique. Comme on l’a constaté pour le rouleau, une grande variété règne ici aussi dans la présentation :

  1. livre soigné destiné à des bibliothèques, comme ce très beau feuillet portant un texte philosophique, peut-être d’inspiration aristotélicienne ou néo-platonicienne ;
  2. livre exécuté pour les besoins de l’enseignement et pour l’étude, abondamment travaillé et annoté, comme cet exemplaire des Idylles (« Petits tableaux » ou « Petits poèmes ») de Théocrite, contemporain d’Hérondas ;
  3. livre courant qui se trouve dans le commerce et que peut se procurer un plus large public, comme cette pièce de Ménandre, Le Dyscolos (l’Atrabilaire ou le Misanthrope), qui faisait partie d’un codex dans lequel étaient rassemblées plusieurs pièces de cet auteur. C’était l’équivalent de notre Collection « Bouquins ».

Texte philosophique, VII/VIIIe siècles, codex
en papyrus (PSI 14.1400 = MP3 2565)

THÉOCRITE, Idylles, V/VIe siècles, codex en
papyrus (P. Ant. 3.207 = MP3 1487)

MÉNANDRE, Le Dyscolos, fin du IIIe/début
du IVe siècle, codex en papyrus
(P. Bodmer IV = MP3 1298)

Précédent

– 42 –

Suivant