Les livres illustrés…
Les papyrus illustrés parvenus jusqu’à nous, si l’on exclut les papyrus magiques, ne sont pas nombreux. Il y a d’ailleurs peu d’allusions chez les auteurs anciens à des livres illustrés. Faut-il en conclure qu’ils étaient plutôt rares et vraisemblablement chers?
Néanmoins des éditions illustrées ont existé. Grâce aux rares vestiges conservés, aux manuscrits plus tardifs qui reproduisent ces éditions et grâce à l’interprétation d’une appréciable documentation archéologique, on a pu reconstituer l’illustration de rouleaux.
D’abord, simples et concises, les illustrations, sans cadre pour les délimiter, s’inséraient dans la colonne d’écriture, d’où leur dimension fortement réduite. La peinture à pleine page n’apparaîtra évidemment qu’avec le codex.
Les poèmes épiques, les drames, d’Euripide par exemple, les comédies, de Ménandre surtout, ainsi que les romans se prêtent bien à cette illustration cyclique.