Comment les livres résistent (suite)…

Pour empêcher le vêtement d’érailler le papyrus (les bords du rouleau sont particulièrement vulnérables) on utilise ce que Martial (XIV, 84) nomme manuale, qui devait ressembler à ce lutrin portatif représenté à plusieurs reprises par les sculpteurs de l’ancienne Noviomagus (Neumagen).

Le codex est moins fragile que le volumen. La reliure le protégera.

Le codex de tablettes offre déjà l’ébauche d’une reliure avec sa cordelette qui réunit les divers éléments et les côtés extérieurs de la première et de la dernière tablette parfois pourvus d’une ornementation.

Les cahiers du codex seront enfermés entre des couvertures rigides constituées par plusieurs feuilles de papyrus ou de parchemin recouvertes de cuir : ainsi se présentent les plus anciennes reliures retrouvées en Égypte, elles datent du IVe siècle. À cette époque on trouve aussi des reliures complètement en cuir.

Scène d'école sur un relief funéraire de
Neumagen, vers 180 de notre ère (Trèves,
Rheinisches Landesmuseum, inv. NM 180)

Tablettes de cire scolaires, IIIe ou milieu du
IVe siècle (Leyde, Papyrologisch Instituut,
inv. V 16-20 = MP3 2736.1)

La couverture des codices de Nag Hammadi

Précédent

– 84 –

Suivant