CRITÈRES DE L’ÉDITION
La transcription des lettres composant la base de données EpistolART suit le critère de la plus grande adhésion possible à la graphie originale des textes. Ceci principalement en raison du caractère linguistiquement et chronologiquement hétérogène du corpus[1], mais aussi de la nature documentaire de celui-ci, qui induit à ne pas céder à la tentation de la normalisation ou de la modernisation des textes[2]. Toutes les lettres sont donc transcrites dans une version semi-diplomatique qui respecte la graphie et la segmentation en lignes du texte original et limite l’intervention du philologue à la résolution des abréviations[3], à la séparation des mots, à l’introduction de la ponctuation, à l’emploi des majuscules selon l’usage moderne.
Certaines parties de la lettre ont toutefois reçu une attention particulière. Dans les formules vocatives, dans les souscriptions et dans les adresses, étant donné la haute valeur informative de ces sections sur les relations entre destinateur et destinataire[4], nous avons choisi de rendre apparentes les abréviations, qui ont été résolues entre crochets, et de respecter l’usage original des majuscules.
Les caractères italiques ont été réservés, dans les notes de notre édition, aux accusés de réception et aux annotations marginales, généralement attribués à un secrétaire ou au destinataire. Toute autre citation du texte de la lettre dans les notes est également en italiques.
Les lacunes matérielles du texte sont indiquées par trois points entre chevrons (ex. bacio <…>te le mani), tandis que les leçons non lisibles ou indéchiffrables sont remplacées par trois points dans des crochets carrés (ex. : sono tornato da […]). Les reconstructions ope ingenii sont reportées dans le texte et signalées dans les notes.
Les espaces laissés vides à l’intérieur de la phrase sont remplacés dans le texte édité par trois astérisques (ex.: Illustrissimo et observandissimo *** Strozzi).
La numérotation des pages est également indiquée entre crochets carrés. Lorsque les pages ne sont pas numérotées, nous introduisons une numérotation du type [1r], [1v] etc. Le changement de page est signalé par deux barres obliques (ex.: [24r] ; // [24v]).
Lorsqu’un mot est coupé en correspondance du changement de page, les barres obliques et la numérotation sont précédées et suivies de deux tirets (ex.: pa–// [24v]–rola).
Les lignes de chaque texte sont numérotées avec une incrémentation de 5, afin d’en rendre aisé le référencement.
Pour consulter le Protocole de transcription adopté par l’équipe philologique, cliquer ici.
[1] Cf. Gianluca Valenti, « Per l’edizione di un corpus epistolare plurilinguistico. Note sul rapporto tra grafia e pronuncia in testi italiani del ’400 e del ’500 », in Studi e problemi di critica testuale, t. 92/1 (2016), p. 81-104.
[2] Cf. Paola Moreno, « Filologia dei carteggi volgari quattro-cinquecenteschi », in Studi e problemi di critica testuale 1960-2010. Per i 150 anni della Commissione per i testi di lingua, E. Pasquini éd., Bologna, 2012, p. 127-147.
[3] Celles-ci ne sont toutefois pas indiquées graphiquement dans le corps de la lettre, pour en rendre la lecture plus aisée.
[4] Pierre Jodogne, Introduzione, dans Francesco Guicciardini, Lettere, vol. I (1499-1513), Rome, Istituto Storico Italiano per l’Età Moderna e Contemporanea, 1986, p. LI.