Le projet « EpistolART. Les correspondances artistiques à la Renaissance » vise à répertorier, éditer et analyser les échanges épistolaires relatifs aux arts et aux artistes des XIVe et XVIe siècles.

Il s’est développé grâce à un financement (Action de Recherche Concertée ARC) accordé à ses co-promotrices, Paola Moreno (promotrice porte-parole), Dominique Allart, Annick Delfosse et Laure Fagnart toutes les quatre membres de « Transitions. Unité de recherche sur le Moyen Âge et la Première Modernité » à l’Université de Liège.

Première étape du projet EpistolART, cette Action de Recherche Concertée, entamée le 1er octobre 2013 et inaugurée officiellement le 19 mars 2014, se poursuivra jusqu’au 30 septembre 2018.  Elle se concentre sur le Carteggio inedito d’artisti dei secoli XIV, XV, XVI (éd. Johannes W. Gaye, 3 vol., 1839-1840).  Une base de données on-line offrira la reproduction photographique et une réédition de ces lettres,  accompagnées d’une description matérielle (support ; présence/absence de filigrane ; présence/absence de sceau) et d’un apparat philologique (variantes de rédaction ; ratures ; intégrations interlinéaires ou marginales), avec un usage moderne de la ponctuation, des signes diacritiques et des majuscules. L’un des enjeux du projet est de proposer un modèle permettant d’éviter la perte d’informations et les altérations de sens inhérentes à l’exploitation, fréquente dans la littérature sur l’art, d’extraits de textes traduits et décontextualisés.

L’ensemble du corpus ainsi constitué pourra être interrogé de façon transversale, sous l’angle codicologique, paléographique, lexical, philologique et historique. Il se prêtera à des recherches multidisciplinaires, portant sur des auteurs singuliers comme sur des questions de langue ou des configurations textuelles, ainsi que sur les préoccupations artistiques dont les lettres sont l’expression. D’ores et déjà, il donne lieu à des recherches prenant la forme de travaux de master, d’études doctorales et post-doctorales, de conférences, séminaires et colloques.

A côté des quatre co-promotrices de l’ARC, des étudiants et chercheurs belges et italiens, disposant de mandats temporaires, de bourses doctorales ou post-doctorales, prennent part à ce programme interdisciplinaire. Des partenariats se sont noués avec des équipes cultivant des spécialités analogues.