Et si l’on tournait la page?

C’est le poète latin Martial sans doute qui, le premier, tint dans ses mains un livre de forme révolutionnaire, ancêtre de tous nos livres. C’était en 84-86 de notre ère.

On laissera à Pascal Quignard le soin de nous faire partager l’ahurissement et l’enthousiasme que suscita cette chose neuve sur la place de Rome : un livre qu’on feuillette et non plus un livre qu’on déroule et enroule.

Qu’étaient ces livres nouveaux auxquels Martial se réfère si souvent dans ses Épigrammes, vantant leur capacité, leur commodité et leur maniabilité ?

C’est la réunion de feuilles de papyrus ou de parchemin :

  • soit pliées en deux et superposées, le plus souvent de manière à ce que les 2 faces aux fibres horizontales et aux fibres verticales ou les côtés chair et les côtés poil soient en regard l’un de l’autre, le livre une fois ouvert.

Un codex ouvert

Pascal QUIGNARD, Liber, le XVIIe des
Petits traités, I (Paris, Gallimard, 1997,
coll. Folio, n°2976)

Les Épigrammes de Martial,
dans la Collection des Universités de France

Précédent

– 35 –

Suivant