Actualité dix-huitièmiste

L’équipe du GEDHSR a épinglé pour vous :

À paraître le 14 février 2019.

Elisa von der Recke. Aufklärerische Kontexte und lebensweltliche Perspektiven. Ed. Valérie LEYH, Adelheid MÜLLER et Vera VIEHÖVER.
Heidelberg: Winter 2018 (Germanisch-Romanische Monatsschrift. Beihefte, n° 90).

Elisa von der Recke (1754–1833), connue sur le plan international par son écrit polémique contre Cagliostro (1787), fut l’une des personnalités fascinantes des Lumières. Issue de la noblesse courlandaise, elle parvint à intégrer les cercles de la bourgeoisie intellectuelle de son temps et à se définir comme une médiatrice : entre la noblesse et la bourgeoisie, l’Europe de l’Est et de l’Ouest, entre la poésie sentimentale et la presse publique, les discours politiques, scientifiques et rationalistes.

Cet ouvrage présente l’œuvre et les multiples pratiques de l’écrivaine d’un point de vue interdisciplinaire : il rassemble des contributions issues des sciences littéraires, historiques etreligieuses, de l’histoire de l’art et de l’archéologie, de la musicologie et des études de genre. Un intérêt tout particulier est accordé d’une part aux réseaux que Recke établit et qu’elle renforça par ses correspondances et ses longs et nombreux voyages, d’autre part aux divers contextes dans lesquels elle développa ses activités. Ce premier ouvrage consa cré entièrement à Elisa von der Recke est complété par un tableau chronologique et une bibliographie.

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Jean ORSINI, L’Affaire Calas avant Voltaire.
ISBN 978-2-84559-139-4, 2018, 265 x 185 mm, 405 pages, 5 illustrations, broché, prix €50

« Le meurtre de Calas, commis dans Toulouse avec le glaive de la justice, le 9 mars 1762, est un des plus singuliers événements qui méritent l’attention de notre âge et de
 la postérité. »

Voltaire
Traité sur la tolérance, 1763

L’auteur fait une étude globale des données circonstancielles de l’affaire Calas, en revenant aux anciens textes et surtout aux procédures originales. Il fait d’abord un exposé exact et détaillé des événements du 13 octobre 1761, en éliminant les erreurs des études précédentes, y compris les falsifications dues au parti pris et à la mauvaise foi. Il analyse ensuite les autorités qui ont condamné les Calas ainsi que les aspects du droit criminel qui sont intervenus pour amener cette condamnation. Enfin, il décrit le système élaboré par l’accusation pour obtenir la conviction des accusés, système qui révèle l’importance qu’a revêtu le facteur religieux tout au long de la procédure.

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Voltaire, la tolérance est-elle politiquement incorrecte?
Alain SAGER, Raphaël ENTHOVEN
Arte, émission du 11 septembre 2016, sites.arte.tv

Voltaire est une évidence. C’est l’auteur étudié au lycée, à l’image duquel plus aucune polémique ne semble pouvoir s’attacher. L’an dernier, au moment des attentats de Charlie-Hebdo puis de Paris, son Traité sur la tolérance a connu un nouveau succès de librairie; lire Voltaire, c’était opposer la tolérance au fanatisme religieux. Mais n’est-ce pas oublier que dans son combat contre la superstition et le fanatisme, Voltaire s’attaquait aussi à tout ce qui dans la religiosité, dérogeait à la raison?«Déiste», Voltaire voulait croire en un Dieu-Architecte, auquel on accédait par un raisonnement simple: la nature, explorée par la physique, est trop bien faite pour être apparue par hasard. Tout ce qui dépasse ce cadre rationnel: dogmes, rites, sacralité des Textes, blasphèmes… ne pouvait pas être toléré par ses Lumières. Voltaire ne doit pas nous être évident, mais nous interroger! Quelles sont les voies de progrès pour l’homme? Quels sont les combats que le philosophe doit mener pour faire avancer la société? Le (ou la) philosophe doit-il (ou elle) s’engager auprès du pouvoir politique, ou bien rester en retrait dans une pure attitude critique? Autant de questions contemporaines, que Voltaire, qui en fut l’interprète en son temps, peut nous aider à mieux poser! Peut-on être à la fois tolérant et violent? Comment regarder ce qu’on a sous les yeux? Comment voltaire croit-il en dieu?

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Appel à communication.

Du 18 au 21 août 2016, l’Institut archéologique du Luxembourg accueillera à Arlon le 10e congrès de l’Association des cercles francophones d’histoire et d’archéologie de Belgique et 54e congrès de la Fédération des cercles d’archéologie et d’histoire de Belgique. Depuis 1978, les congrès quadriennaux organisés par l’Association des cercles francophones offrent aux chercheurs, professionnels ou amateurs, un lieu d’échanges et de rencontres dans les domaines des sciences historiques. En 2016, les travaux se  dérouleront au sein de douze sections, définies selon des spécialisations académiques et traditionnelles comme « Histoire de l’art médiéval et des Temps modernes » ou transversales avec la section « Mémoires et savoirs » incluant la muséologie, le multilinguisme et l’enseignement. Le congrès portera aussi une attention particulière à l’évolution constante des disciplines historiques par sa section 12 intitulée « Nouvelles technologies de conservation et de recherche ». Pour autant qu’elle s’intègre dans le cadre défini par les différentes sections, moyennant aussi l’aval du comité scientifique, toute thématique touchant à l’histoire, à l’histoire de l’art, à l’archéologie ou à leurs disciplines connexes pourra y être abordée, sans restriction ni géographique, ni chronologique. Les propositions de communication devront être envoyées pour le 31 décembre 2015.

Pour plus de renseignements

Le XVIIIe siècle d’abord ! Le saviez-vous ? C’est par le siècle des  Lumières que la BnF a décidé de mettre le numérique au service de  l’histoire de la littérature. Le visiteur peut pénétrer dans le site par une œuvre, par un auteur ou via un des thèmes proposés, les femmes par exemple, ou l’esclavage. Une série de repères sont aussi proposés. Nul doute que les enseignants seront intéressés. Ce projet permet de mettre des images, des vidéos (téléchargeables), des expositions virtuelles, des textes de présentation… en relation avec les œuvres, sans néanmoins perdre de vue que l’objectif fondamental reste de lire et faire lire des textes littéraires.

Une promenade ?
À lire, sur le projet